dimanche 28 novembre 2010

Abécédaire d'un quinquennat (A-M)

Texte B.Mode - Ruminances

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A comme affaire : Karachi, Bettencourt-Woerth, Clearstream, le prince Jean à l'EPAD, les sondages élyséens de Buisson, le pantouflage Pérol, l'imbroglio Proglio, j'en passe et pas forcément des meilleurs. Et dire qu'on nous avait promis une république irréprochable.

B comme banane : celle de Borloo relooké pour essayer de faire premier sinistre. Flop. Celle revendiquée par l'agité en pleine crise éconocroque. Flip. Celle sur la peau de laquelle "va glisser le système" dixit Méluche en évoquant le scandale des rétrocommissions pakistanaises. Flap flap.

C comme Carla : ex-top model embauché par un publicitaire sur le retour pour faire première potiche de France. Semble condamnée à désespérément s'ennuyer jusqu'en 2012. Et après ?

D comme Dati : beurette catapultée à la justice pour faire symbole qui a vu sa côte fondre comme neige au soleil au fur et à mesure de bourdes récurrentes. Est même accusée de propager des bruits de gogues sur les infidélités du couple présidentiel.

E comme énervé : "casse toi pov' con", "amis pédophiles, à demain", "descend un peu le dire", sont les faces immergées de l'iceberg élyséen. Connard serait le substantif le plus usité dans les couloirs feutrés du Faubourg Saint-Honoré.

F comme Fillon : ex-pilote de course embauché par un caractériel pour faire première potiche de France. Fait semblant d'avoir repris du poil de la bête depuis son vrai-faux départ.

G comme grenouillage : petits arrangements entre amis pourrait être la devise gravée sur le perron élyséen tant la justice semble désormais au service des riches et des puissants. Même la Cour européenne des droits de l’homme condamne la France pour le manque d’indépendance des magistrats du parquet.

H comme honte : expulsions des roms, affaire des "auvergnats", xénophobie larvée. La clique gouvernementale n'aime pas les différences. La commission européenne chargée de la justice et des droits des citoyens accuse la France de discrimination raciale.

I comme inculte : passé sans transition de Zidi à Bergman, de Barbelivien à Dylan et de Bibi Fricotin à Kierkegaard, mérite le respect. Par contre, la culture, c'est comme le vernis, faut pas gratter trop fort.

J comme Juppé : ex-futur président exilé au pays des caribous pour cause de Chiraquie exacerbée et revenu aux affaires pour défendre le pays. Semble curieusement atteint par la maladie d'Alzheimer quand on lui cause vente d'armes.

K comme Karachi : quand on parle du sous-marin, on en voit le périscope. Une magouille d'état qui met au grand jour les pratiques douteuses de la cinquième république. Quelqu'un sait si de Gaulle s'est retourné dans sa tombe ?

L comme Lefebvre : inconnu au bataillon jusqu'en 2007, l'ancien chevelu est la grande star du quinquennat déliquescent. Abonné des plateaux téloche, il a irradié nos écrans de son ineptie et son inanité. Vient d'être nommé sous-ministre pour l'ensemble de son œuvre.

M comme misère : à chaque coin de rue, elle s'affiche. On ne compte plus les sans-abris, les précaires, les mal-logés, les morts de faim. Un jeune sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Elle est pas belle, ma raie publique ?