"Au début, quand je reçois ce crobard de mon R'né, je ne comprends pas ce qu'il veut dire car je ne connais pas le mot asinienne. Je me dis que l'ermite des Cévennes se met à inventer des mots ou peut-être qu'il a oublié de dessiner une lettre. Ça lui arrive de temps en temps à mon R'né. Que nenni ! Un p'tit coup de Google et je découvre que l'adjectif asinienne est un terme zoologique qui signifie relative à l'âne. Et là, tout s'éclaire. Comment qualifier autrement ce tsunami bleu qui s'est abattu sur l'Europe entière ?
La droite progresse dans tous les grands pays. Seules la Grèce, la Suède, le Danemark et la Slovaquie voient la gauche arrivée en tête. Sur fond de terrible crise planétaire, j'avoue ne pas comprendre le sens de ce vote. L'ultra libéralisme a montré au grand jour ces méfaits nocifs et les gens en redemandent. Va comprendre Charles ! En France , le PS reçoit une claque historique et sauve de peu sa deuxième place face à Europe Ecologie. La fièvre verte a saisi l'hexagone. La sortie opportune de Home, le film écolo de Yann Arthus Bertrand et sa diffusion massive gratuitement à la veille des Européennes n'étaient sans doute pas dus au hasard du calendrier. A n'en point douter, la vilaine bavure de François Bayrou sur le plateau de dame Chabot a également donné un coup de pouce aux partisans de Dany le Rouge. Le Modem, quant à lui, paye au prix fort la bourde magistrale de son chef historique.
Partout en Europe, l'extrême droite rôde. Elle atteint même des scores inquiétants en Autriche(17,9%), au Pays-Bas (16,4%), Hongrie (14,8 %) ou encore en Finlande (10%).
Partout, les forces réactionnaires jubilent malgré un taux d'abstention record. En France, ce dernier atteint quasiment 60 %, c'est dire l'engouement pour ces élections. Sans vergogne, les médias complices proclament haut et fort le triomphe de Nicolas Sarkozy. On ne voit pas bien le rapport avec la choucroute. 72 % des votants rejètent le parti du chef de l'état. L'idée sous-jacente de cette nouvelle manipulation médiatique pourrait bien être celle de précéder l'annonce d'un nouveau train de “réformes” anti-sociales et ultra-sécuritaires concoctées par les hommes du président. De nous faire croire que, par ce vote, on a donné un blanc-seing au roitelet. Attendons-nous à le voir bomber le torse dans les prochains jours…"